vendredi 29 mai 2009

Les Philistins sont là

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Par quoi commencer ?

Le plus notable ? peut-être la brochure d'avant programme...

Le clin d'œil est évident, les éléphants volent...
Mais la griffe de Diane Marq, la designeuse graphique responsable de l'identité visuelle du Théâtre semble avoir fait les frais des restrictions budgétaires.

Le plus ouvert ? l'échange de spectacles avec Sartrouville,

Le Vésinet verra la Médée d'Euripide, mise en scène par le directeur de la scène nationale. Sartrouville entendra le spectacle Jazz d'Avishaï Cohen.

Le plus admirable ? le choix éclectique de 42 spectacles !

Au programme cette année de nombreux jeunes talents prometteurs permettront de maintenir un niveau de qualité tout en diminuant le coût des représentations.

Le plus tactique ? avoir maintenu les tarifs inchangés.

N'en déplaise à Mme CHALEAT et M. FIQUET, représentants de la mairie, qui ont dit "Les Vésigondins peuvent bien payer." !


Le plus allusif ? la présentation du Revizor de Nikolaï Kolyada ?

La référence à ce directeur, dont le théâtre a été démantelé par les pouvoirs publics et qui s'est battu pour obtenir de pouvoir réouvrir dans un garage, allant jusqu'à se coucher sur les voies ferrées pour obtenir de nouvelles subventions...

Le plus culotté ? l'intervention du maire.

Oser affirmer son soutien complet à une institution que l'on vient de priver de près de 300.000 euros justifie sûrement que la voix vacille quelque peu.

Le plus limite ? la programmation rémunérée d'un Nabucco mis en scène par la directrice du conservatoire.

Obtenir la mise à disposition d'une scène publique pour permettre à une institution privée de se produire contre rémunération, obtenir que des amateurs soient facturés au même tarif que l'Orchestre National d'Île de France, réclamer un cachet quand on est salariée de la Ville, c'est contestable et peut-être davantage !

Le plus fort ? la "non-annonce" du mercredi soir !

Ce procédé, bien connu des margoulins et de quelques politiciens de basse besogne, consiste à annoncer que l'on ne va rien faire.

Cela a le mérite de ne rien coûter tout en donnant l'impression de s'impliquer.

Le maire a donc commencé par déclarer que raisonnablement il faudrait prévoir l'agrandissement du Théâtre et sa mise aux normes pour permettre de toucher de nouveaux publics et d'assurer l'avenir. Puis, oubliant la cagnotte de 6 M€, les 2 M€ de recettes attendues de la hausse des impôts et l'excédent qui ne pourra être toujours dissimulé il a précisé que dans l'état des finances de la Ville il ne pouvait rien faire...

Le plus triste ? le sabordage d'un merveilleux outil.

La gaieté factice, digne de "la Cerisaie", n'empêche pas de mesurer que ce programme traduit la disparition des subventions.

L'adjoint aux finances, de sinistre mémoire, a beau avoir enseigné aux administrateurs comment pratiquer la cavalerie et financer un déficit avec les recettes de l'année suivante, il n'en demeure pas moins que le résultat de l'année civile 2009 est déjà obéré.

Les artistes le savent, les liens que le Théâtre a mis des années à tisser sont en train de s'effilocher et il faudra des années pour les recréer.

Ce programme ne propose plus qu'un seul "Molière" contre plusieurs les années passées. Les spectacles réputés qui jouaient le rôle de locomotives et attiraient les fidèles abonnés ont quasi disparu.

Bientôt ceux-ci se demanderont s'il n'est pas préférable de faire son marché au coup par coup dans un Paris dont les prix sont pratiquement les mêmes.

jeudi 28 mai 2009

Le péché originel (Suite)

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L'enfantement des Conseils de Quartier s'est fait dans la précipitation. Conçu à la va-vite, les statuts de ces conseils sont très approximatifs.

Le blogue de Phénix, "NOTRE VESINET", médusé, a, dans un premier temps, analysé le projet, puis, lors de sa mise en œuvre, y a consacré une chronique pleine de sel.

La liste d'opposition LE VESINET SOLIDAIRE et DURABLE après avoir aidé le maire à améliorer le projet initial lui a écrit une lettre ouverte pour dénoncer les manquements et les manœuvres.

Didier JONEMANN a, lui aussi, écrit une lettre ouverte au maire dénonçant une mascarade et une parodie de démocratie.


Le règlement, finalement notifié aux trente-sept conseillers désignés, montre bien les limites d'une démarche qui ne semble pas habitée par l'enjeu de démocratie participative chère au candidat Varese.

Se peut-il que certains de ces nouveaux conseillers ne sachent pas qu'au contraire des dires de la mairie, leur nomination n'a fait l'objet d'aucun consensus et que d'autres, tout aussi valeureux qu'eux, n'ont eu contre eux que le fait du prince ?

Qui a pu se présenter ? Qui a été retenu ?
Pourquoi ceux-ci et pas ceux-là ?
Pourquoi seulement 8 conseillers au quartier Centre et au quartier République (alors qu'il y en a effectivement 11, comme prévu au règlement, dans le quartier Charmettes, terre du maire) ?

Y avait-il si peu de candidats acceptables dans ces quartiers ?

Selon le règlement du maire la qualité de candidat à une élection politique (municipales, régionales, etc…), toute candidature, dès lors qu’elle est publique, vaut démission du Conseil de quartier.

Pourtant un certain nombre de conseillers choisis par le maire ont été candidats aux élections municipales du Vésinet. On retrouve ainsi :

Quartier Centre
: Le président, Gérard KOPELIANSKIS, Philippe BONO qui figuraient sur la liste LE VESINET SOLIDAIRE ET DURABLE, d'André MICHEL,

Quartier République : La Présidente, Inès de PIREY, qui figurait sur la liste VIVRE LE VESINET, d'Isabelle MOREL et qui est n° 8 sur la liste JONEMANN/MOREL,

Quartier Princesse : La Présidente, Françoise GUIDEZ, qui figurait sur la liste UNION POUR LE VESINET, de Didier JONEMANN et qui est n° 22 sur la liste JONEMANN/MOREL, Sylvie DEPIGNY, colistière de Robert VARESE en 2001,

Quartier Charmettes : Isabelle MARY, colistière de Didier JONEMANN et qui est n°16 sur la liste JONEMANN/MOREL.

Comment dans de telles conditions nos concitoyens, aussi bonnes que soient leurs intentions, pourront-ils s'absoudre du péché originel ?

Comment résoudront-ils l'insoluble question : ont-ils été choisis pour leurs seules qualités ou bien pour désamorcer les critiques émanant des deux listes d'opposition présentes au Conseil ?

Une chose est certaine aucun des colistiers de l'équipe "LE VESINET ENSEMBLE" menée par Jean-Nicolas BECUE n'a été nommé Conseiller de Quartier.


Ont-ils postulé et été rejetés parce que plus menaçants que d'autres ?

Ou bien au contraire la mairie n'a pas de considération à leur témoigner puisqu'ils ne siègent pas ?

A moins qu'ils aient choisis de ne pas postuler ? Et dans ce cas quelles étaient leurs motivations ?

La prévision de candidatures à venir ?