vendredi 7 octobre 2011

MAUVAIS AUGURE

Lors de la réunion du Conseil Municipal de ce jeudi 6 octobre, Mme Nadine LANG a appris à ses collègues (et au public) que le Sous-Préfet de Saint Germain en Laye venait d'adresser à la Ville un courrier.
Il y annonçait que sous réserve de la confirmation des Domaines, l'État entendait vendre les 22 hectares de terrains autour de l'hôpital pour la somme de 13,2 millions d'euros, bâtiment clé compris.
M. COURT ajoutait que ce prix était très satisfaisant pour la Ville et que d'ailleurs l'AMO (Assistant à Maître d'Ouvrage) de la Ville du Vésinet récemment choisi (Ndlr. - la société H4) avait émis un avis favorable.

On pourra débattre pour savoir si c'est bien le rôle de la société H4 d'approuver le prix proposé par la partie adverse dans la négociation. Qui donc paie cette société ?

Ce qui est de plus mauvais augure c'est qu'à l'énoncé de ce chiffre l'ensemble des oppositions s'est félicité.
Certains ont déclaré qu'à ce prix c'était bien dommage que la Ville n'ait pas acheté sans l'EPFY. Qu'elle aurait fait une meilleure affaire.
D'autres encore ont affirmé qu'à ce prix là n'importe qui achèterait...
D'autres enfin ont expliqué que 13,2 millions d'euros pour 22 hectares cela faisait 60 € du m² et demandé si un prix si bas n'était pas rédhibitoire (sic).
On passera sur cet amalgame entre m² constructibles et non constructibles pour retenir que pour toute l'opposition le prix est attrayant.

Mme LANG avait pourtant précisé que pour viabiliser ces 22 hectares il fallait compter 40 millions d'€uros. Coût auquel il faudra ajouter :
  • la réfection du cimetière et du bois qui doit devenir l'arboretum,
  • la décontamination des terrains pollués,
  • la destruction et la reconstruction du gymnase Princesse,
  • la réalisation d'équipements collectifs (notamment école) pour les nouvelles populations,
  • la réalisation des 30.000 m² à construire en norme HQE,
  • le financement du delta entre le prix acceptable pour une société d'HLM et le prix effectif des 10.500 m² dévolus aux 140 logements sociaux.
  • la réalisation des infrastructures,
  • la marge de l'aménageur,
  • les frais de commercialisation.
L'addition de tous ces coûts conduira aux alentours de 8.500 à 9.000 € du m² pour les 19.500 m² commercialisables dans le secteur privé.

Quand on sait que les appartements neufs en centre-ville, à proximité du RER se vendent au maximum à 7.500 €/m² et que les prix dans l'immobilier semble plutôt baisser,

quel aménageur prendra le risque financier ?

si personne n'accepte le risque, la convention avec l'EPFY le dit clairement : la Ville devra lui rembourser toutes les sommes dépensées (terrains compris).

Inquiétant qu'aucun conseiller municipal ne semble comprendre cela.