L'équilibriste

Avec l'air béat du ravi de la crèche, le maire du Vésinet confronte involontairement la réalité dans son éditorial de septembre.

A la lecture du texte, on est, dans un premier temps, séduit par les qualités qu'il semble exposer :

• voila un homme qui sait rappeler à ses concitoyens qu'après l'exaltation d'une campagne électorale il faut regarder les dures réalités en face,
  
• voila un homme qui ose dire qu'au contraire de ce qu'il affirmait pendant la campagne, les hommes et les femmes qu'il a emmené autour de la table du Conseil n'étaient pas particulièrement fait pour se rencontrer,
• voila un homme qui admet que les projets souhaités par son équipe n'avaient pour seule vocation que de laisser leurs empreintes dans l'Histoire de la Commune,
• voila un homme qui a le courage de dire qu'après la période des possibles qu'était la campagne électorale, est venu la période des arbitrages, compte-tenu des contraintes.

Et puis au détour d'une phrase on lit : "Depuis des années la RATP demandait à la Ville d'entreprendre des travaux indispensables : c'est désormais notre équipe qui en a la charge..."

Ces trois petits points, sorte de clin d'œil en direction des lecteurs pour leur dire : "vous vous rendez compte", nous font brutalement atterrir.

Depuis combien de temps M. Varese est-il au pouvoir ? 3 mois ou 30 mois ?
Combien de budgets a-t-il fait voter ? 0 ou 2 ?
Combien d'occasions a-t-il eu d'informer les vésigondins de l'Etat de la Nation ? 0 ou 50 ?

Depuis des années la RATP... mais pourquoi n'en a-t-il jamais rien dit ?

Allons M. Varese, cet éditorial aurait fait illusion si vous l'aviez écrit en mai 2008 mais pas aujourd'hui en septembre 2010.

La triste réalité, comme vous la rappelez dans votre titre c'est que vous êtes un équilibriste ... sur le fil.

Malheureusement la question n'est plus : va-t-il tomber ? mais plutôt quand tombera-t-il ?

La question sous-jacente vient immédiatement après : entraînera-t-il Le Vésinet dans sa chute ?