vendredi 11 septembre 2009

Une vénérable institution entre deux époques

En mars 1945, le Gouvernement Provisoire, désireux de s'appuyer sur les familles pour assurer la reconstruction de notre pays créa par ordonnance l'Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) et les Unions Départementales (UDAF).
Apolitiques et non confessionnelles elles visent à conférer un cadre au mouvement familial et à faciliter le dialogue avec les pouvoirs publics.

On y trouve : des associations à vocation générale souvent regroupées au sein de fédérations, des associations à vocation spécifique (handicapés, veufs, paralysés, etc.) généralement fédérées également et des associations non-fédérées, souvent locales.

L'Association des Familles du Vésinet est née quelques semaine après les ordonnances de 1945, elle a été enregistrée le 13 mai 1945.

L'association est adhérente de l'Union Départementale des Associations Familiales (UDAF) des Yvelines, mais elle n'est pas fédérée à un mouvement national à objectif général.

Cette indépendance est historique et a presque toujours été maintenue par les différents bureaux qui l'ont animée. Encore aujourd'hui les assemblées générales de l'A.F.V. reflètent parfois les réticences de certains adhérents vis à vis des politiques nationales du mouvement.

Au plan local l' A.F.V. a presque toujours su respecter ses objectifs, tels qu'elle se les est définis :
  • Contribuer à la promotion des familles,
  • Développer entre les familles un esprit d’entraide et de solidarité,
  • Collaborer avec tous les organismes pour les questions qui concernent la famille,
Presque toujours.

Depuis un peu plus d'une quinzaine d'années, de façon presque imperceptible, l'indépendance de l'association a été captée au profit de la carrière politique de Françoise de Cupper, précédemment conseillère municipale d'un village à 4 km de Melun.
A la fin des années 1980 l'association cherchait pour son bureau du sang neuf et Mme de Cupper sut mettre cela à profit et devenir assez rapidement la nouvelle Présidente de l'association.

Lorsque ce tremplin lui eut assuré la promotion escomptée et qu'elle fut recrutée et nommée Adjointe en charge du logement et de la petite enfance dans le gouvernement de M. FOY, elle ne voulut pas perdre ce pouvoir.
Au mépris des principes régissant la notion de conflit d'intérêt, elle resta quatorze années durant, Présidente puis lorsqu'elle se fut trouvée une successeur toute dévouée à sa cause, Vice-Présidente de l'association.
Ce n'est que le 27 février de cette année qu'elle a enfin passé la main.

Mais une influence aussi vive (dont on ne peut affirmer qu'elle a entièrement cessé) a laissé des traces qui ont nui au rayonnement de l'association.

Certains, irrités par le clientélisme de Mme de Cupper, d'autres, irrités par les prises de position de l'actuelle Présidente au profit de l'ancienne (jusques et y compris lors des dernières élections municipales) se sont éloignés.
L'association se retrouve pratiquement à son niveau de plus faible étiage avec à peine une centaine d'adhérents, loin des périodes les plus fastes.

Les nouveaux arrivants ont parfois du mal à percevoir en quoi l'association défend réellement l'intérêt des familles et de ce fait n'adhèrent pas.

La Brocante des Familles est à l'exemple des contradictions de l'association.

Créée initialement malgré la résistance du maire de l'époque, M. JONEMANN, cette manifestation était une véritable fête des Familles.
Les stands étaient réservés aux Familles
et il s'agissait plus d'un prétexte à se rassembler que d'une manifestation mercantile.

Aujourd'hui, sous la pression des pouvoirs publics (Préfecture), l'association se doit de donner à tous l'accès aux stands sans même pouvoir privilégier les voisins (Communauté de Communes) ou les familles.

Elle bénéficie de
la faveur municipale qui lui consent le droit exorbitant d'occuper gracieusement le domaine public tout en pouvant le sous-concéder à titre lucratif.
Non pas que les
174 redevances de 18 € représentent une somme énorme (environ 3.000 €) mais en cette époque où les associations qui n'ont pas fait allégeance sont privées de subventions c'est une bonne opération.

On ne chiffrera pas ce que coûtent le déploiement de la police municipale, des mobiliers urbains prévenant le stationnement dans la rue de Lorraine, du nettoyage du square après la manifestation ou même le coût de remise en état des trottoirs et banquettes anglaises à la suite des comportements pas très civilisés de ceux qui, venant de fort loin, n'ont pas grand chose à faire des conséquences de leurs incivilités.

Mais il va sans dire que cela ne donne pas les coudées franches au bureau de l'association pour défendre l'intérêt des familles dans des dossiers comme l'augmentation du prix de la cantine scolaire pour les familles nombreuses (plus 50% pour certaines familles - 3,29 à 5,00 € ) ou celui de la carte famille (instaurée sous M. FOY par Mme de Cupper et que le maire actuel veut supprimer) !

On comprend dans ses conditions que le bureau soit souvent pris au piège de ses propres contradictions ce qui explique pourquoi les questions posées après l'assemblée générale de février n'ont, pour certaines, toujours pas fait l'objet de la moindre réponse.


Pour lire ces questions

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